Stratégie de prise en charge en cas de dénutrition protéino-énergétique des vieux

dénutrition-protéino-énergétique

Le besoin en protéine est important chez la personne âgée. Malheureusement, du fait de nombreux facteurs indépendants de sa volonté et liés à son âge, la personne a du mal à manger et présente alors un risque de dénutrition en protéine et en énergie. Quelle stratégie faut-il donc adopter ?

Qu’est-ce que la dénutrition protéino-énergétique chez les personnes âgées ?

La protéine est le macronutriment qui assure la prise en masse et la réparation des tissus. Mais à cause du manque d’appétit, l’apport protidique de 15% journalier n’est pas atteint et ne comble pas les besoins de l’organisme aussi bien chez les sujets malades que chez les personnes apparemment en bonne santé.

Ce déséquilibre accroît les risques de chute et de perte tissulaire : l’état de fragilité et de dépendance est aggravé ; la morbidité, le risque de décès, la probabilité de survenue des maladies sous-jacentes sont élevés.

Stratégie de prise en charge

Contre ce phénomène, la stratégie de lutte vise à atteindre un apport énergétique de 15 à 30kcal/jour avec un apport protidique de 1,2 à 1,5g/kg/jour.

Premièrement, il faut connaître l’habitude alimentaire de la personne afin de déterminer sa fréquence de consommation de plats protidiques et de produits laitiers. Ensuite, déterminer si la personne souffre de pathologies sous-jacentes du patient, si elle est victime de handicaps ou encore quelles sont ses considérations éthiques.

À partir de ces informations, trois modalités de prise en charge sont proposés :

  • L’alimentation par voie orale en première liste avec à l’appui des conseils nutritionnels, une aide à la prise alimentaire, une alimentation enrichie ;
  • La nutrition entérale en cas d’impossibilité ou d’insuffisance de nutrition orale ;
  • La prise en charge parentérale lorsque le tube digestif n’est pas fonctionnel.

Des médicaments adjuvants comme l’alpha-cétoglutarate d’ornithine et la prescription de micronutriments comme les vitamines sont aussi possibles.

Mais cette stratégie de lutte ne vaut rien sans l’approbation du malade et de son entourage et s’il n’y a pas suivi de l’évolution du malade (mesure de poids ou estimation des ingestats).

Limites

Au cours des dernières semaines du malade, l’objectif des soins nutritionnels est de lui assurer plaisir et confort. Dans ce cas, un traitement par voie entérale ou parentérale n’est pas recommandé. Des soins de maintien d’un bon état buccal, des soins de bouche réguliers et un soulagement des symptômes qui altèrent le plaisir et l’envie de manger doivent être entrepris.

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